lundi 26 mars 2012

Feuille vivante

1 commentaire:

  1. Je passai sous de larges pans de feuillus dominant la plaine. C'était la fin de l'été. L'ambiance crépusculaire donnait aux choses des allures augustes. Telle une houle majestueuse, le vent agitait avec ampleur et mollesse les lourds branchages.

    Éole qui caressait ces géants m'évoqua aussitôt des secrets d'enfance... Pareille à une musique mélancolique, il chuchotait à travers la ramée des souvenirs perdus. C'était le chant immortel et nostalgique des jours heureux. Ainsi par l'effet des éléments sur mon âme méditative, je me revis à l'âge puéril, bercé par le murmure champêtre.

    Je demeurai longuement sous les frondaisons, hautes et sombres futaies s'élevant jusqu'aux sommets exquis de ma conscience vagabonde.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    RépondreSupprimer